vendredi 16 avril 2010

"l'homosexualité, c'est génétique"

C'est faux. La plupart des études tendent à prouver qu'il ne peut pas exister une combinaison de gènes directement responsable de l'homosexualité... encore moins "le gène de l'homosexualité" ! Et que bien entendu elle ne se transmet pas de génération en génération ! En réalité, il n'est qu'une seule évidence: c'est que l'homosexualité, si elle est étudiée comme un "phénomène", résulte non seulement de variantes génétiques (ce n'est évidemment pas exclu) mais aussi et surtout d'une multitude de facteurs socio-culturels (environnement de l'individu: comment, avec qui et dans quel cadre l'individu évolue). Réduire l'homosexualité à la seule génétique, est une ineptie !

Aux Etats-Unis, un groupe de chercheurs, dans le cadre d'un puissant lobbying, cherche inlassablement à démontrer que les origines de l'homosexualité sont génétiques. Tout simplement parce que la plupart des américains, très puritains, ne "tolèreraient" l'homosexualité que dans le cas où elle est subie. Déjà, aux Etats-Unis il est fréquent de proposer de "soigner" les homosexuels, lesquels tentent parfois (en vain) l'expérience (une expérience psychanalitique et cognitive douteuse). Par ailleurs, il est encore parfois proposé de médicaliser les homosexuels, pas seulement aux Etats-Unis. S'il est officiellement prouvé que l'homosexualité est d'origine génétique, les américains considèreraient alors que ce n'est effectivement pas un choix, et seraient plus favorables à l'avancée des droits pour les lesbiennes, gays, bi...quant aux trans le chemin est un peu plus scabreux.

Mais de toute évidence, le travail de ces chercheurs aux Etats-Unis est moins un travail de recherche qu'un travail reposant sur la communication, c'est le principe du lobbying: il leur faut à tout prix faire croire au "gène homosexuel" pour faire "accepter" l'homosexualité. Ce qui enraye le véritable combat culturel, parce que dans le fond, qu'est-ce qu'il y a à comprendre ? qu'est-ce qu'il y a à tolérer ? L'homosexualité, c'est un faux problème, au sens où dans l'absolu, elle n'est un obstacle à rien ni personne. Le problème est culturel.

Le combat LGBT, c'est cela aujourd'hui: après s'être battus pour être visibles, il s'agit tout simplement de ne plus avoir l'air d'une bête curieuse, de "faire partie du paysage," de passer plus ou moins inaperçu. Il y a fort à parier pour que les générations à venir se posent moins la question de "tolérer" l'homosexualité, de "quelles en sont les causes" et donc que se pose moins, le "problème d'intégration" des lesbiennes, gays, bi, trans: mais cela ne pourra être que le résultat de nombreuses années de lutte, et passe par la conquête des mêmes droits pour les lesbiennes, gays, bi et trans que pour les hétérosexuel-le-s, car tant que ce n'est pas le cas, les autorités (gouvernement, ...) cautionnent la distinction entre les gens de différentes orientations sexuelles et cela entretient dans l'inconscient populaire, les origines...de la discrimination. C'est cela, le problème à résoudre et dont il faut comprendre les origines: la discrimination, parce qu'elle altère l'estime de soi dès le plus jeune âge.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire